Comme chaque année, Google profite du printemps pour faire ses annonces lors de sa conférence Google I/O. Il s’agit ici de la dixième édition. Outre une mise en avant légitime d’Android N (qui ne possède toujours pas de nom définitif), il aura été question d’avancées au niveau software avant tout. Google a donc présenté Android Wear 2.0, fait un pas de plus à propos de la réalité virtuelle via Daydream et a présenté ses Google Home, Allo et Duo.
La mise en avant d’Android N…
Sans surprise, la star a été la nouvelle génération d’Android, déjà évoquée il y a quelques semaines. Alors, avons-nous pu en apprendre plus sur son nom final et public ? Eh, non. En fait, Google n’a pas encore défini le nom final (outre celui en interne qui est New York Cheesecake). Il suffira de se rendre sur le site officiel d’Android pour découvrir que l’entreprise invite les utilisateurs à donner leur(s) idée(s). « Nous essayons de choisir un nom pour la prochaine version d’Android. Vous avez des idées gourmandes qui commencent par la lettre N ? » peut-on lire. Si ça vous dit… En plus de cela, finalement, nous n’aurons pas beaucoup de nouvelle information. Si on ignore quand sortira officiellement cette version de l’OS, on rappellera les quelques fonctionnalités principales : le fait de pouvoir créer des raccourcis pour les applications, un mode multi-fenêtres plus riche et de nouveaux emojis.
Android Wear 2.0
Deux ans d’existence et une version 2.0 qui arrive donc à point nommé. Selon Google, les demandes des utilisateurs ont bien été prises en compte. Ainsi, on note plusieurs nouveautés. La première sera le fait de pouvoir afficher ce que l’on veut à l’écran des montres connectées. Cela permettra d’offrir bien plus de personnalisation que pour la première version de l’OS ultra-mobile. Ensuite, on explique qu’Android Wear 2.0 permettra de répondre facilement aux messages via les « smart replies« . C’est-à-dire ? Pour faciliter les réponses et le fait que l’écran d’une montre n’est pas forcément idéal pour répondre confortablement à des messages, des messages générés par Google Assistant. L’OS apprendra aussi de lui-même, grâce au machine learning, et permettra de bien s’adapter à l’utilisateur. Google fournira les algorithmes nécessaires aux développeurs pour pouvoir en profiter via leur(s) application(s). Et, dans l’absolu, la montre proposera tout de même un clavier et le swipe sera reconnu à ce niveau.
Android Wear 2.0 mise également sur le fitness. On explique que l’idée sera d’offrir une autonomie à une montre connectée et tournant sous cette version sans que le téléphone soit présent sur l’utilisateur. On aura donc accès à des applications « standalone » (qui se suffisent à elles-mêmes, donc). Alors, si Android N n’a pas encore de date, on en sait tout de même plus pour Android Wear 2.0 qui devrait être disponible dès l’automne de cette année 2016. On devrait pouvoir profiter d’une nouvelle gamme de produits équipés nativement, mais on assure que certains modèles actuels profiteront d’une mise à jour (la liste n’est néanmoins pas connue pour le moment). On notera enfin qu’une version preview est déjà disponible pour les intéressés.
Daydream : la réalité virtuelle de Google
Si les rumeurs avançaient l’annonce de nouveaux casques de réalité virtuelle, aucune annonce n’a été faite dans la pratique. Enfin, pas exactement. Il aura bien été question de « VR » mais plutôt dans le sens d’un environnement dédié. Ce dernier a été nommé « Daydream« . Et avec Daydream, l’objectif sera de fédérer les différents acteurs du milieu avec un standard et une plateforme unifiés. Google cherche également un certain niveau de qualité. Ainsi, certains modèles, certainement des hauts de gamme, évidemment, seront labellisés « Daydream » et permettront d’afficher de la réalité virtuelle en haute définition. Pendant la conférence, plusieurs partenaires ont répondu présent et devraient présenter leur(s) premier(s) modèle(s) d’ici la fin de l’année. Et quand je parle « haut de gamme« , finalement, nous ne sommes pas si loin de la réalité puisque les capteurs des terminaux devront répondre à certaines exigences comme pouvoir suivre les mouvements de la tête, pouvoir réduire le flou lié au mouvement ou encore utiliser des processeurs puissants. Condition parfaite selon Google : être sous la barre des 20 ms afin de réduire au mieux le mouvement effectué par l’utilisateur et le rendu à l’écran. Comme nous l’indiquions il y a quelques jours/semaines, il faudra bénéficier d’Android N pour profiter de la VR via un mode VR dédié.
Alors, pas de casque présenté, mais, tout de même, l’assurance que certains casques à venir seront aussi « Daydream ready« . Sans rentrer dans les détails, Google a présenté un modèle de référence (ci-dessus). Tout comme pour les terminaux mobiles, les casques profitant de la technologie devront réunir un certain nombre de conditions pour offrir un confort minimum. Nous devrions avoir plus d’information à ce propos dans les semaines à venir, notamment via Samsung qui prépare, dit-on, un nouveau casque. Et comme on peut le voir sur l’image du casque générique plus haut, Google a aussi pensé à la présence d’une petite télécommande proposant deux boutons ainsi qu’un pavé circulaire. Il faudra se contenter de cela pour interagir avec l’environnement qui s’affiche en réalité virtuelle.
Pour l’interface et le côté logiciel, Google a présenté Daydream Home, proche des formules concurrentes comme Gear VR ou Rift prévu pour l’Oculus Rift. Plusieurs partenaires assurent déjà un portage de leurs services et on retrouvera, bien évidemment, quelques outils Google comme YouTube, Photos ou encore Streetview. Enfin, Google a assuré des partenariats avec quelques influents comme Qualcomm, ARM ou encore MediaTek. D’ailleurs, ARM proposera des puces « core Daydream-ready » cette année. Chez Qualcomm, on explique que le Snapdragon 820 est déjà optimisé pour la VR, son GPU, l’Adreno 530, profitant d’ailleurs d’une prise en charge des API Vulkan et l’OpenGL ES 3.2. Bref, ça sent très bon.
Google Home : l’ami qui veut contrôler votre maison
Avec Google Home, la firme ne sera pas la seule à vouloir prendre prendre à l’évolution de la domotique. Home est donc un assistant personnel, représenté, physiquement, pas l’objet que l’on voit sur l’image-dessus. On y retrouve quoi ? Une enceinte et un micro… le tout étant contrôlé par « Ok, Google !« . Trois objectifs selon Google : profiter de la musique et du divertissement, pouvoir gérer des tâches quotidiennes et faire des recherches d’information via Google. On parle également du support du Chromecast Audio ou du Google Cast. On parle aussi d’actions étendues comme la gestion des luminaires, des thermostats, etc. Certains y verront là un concurrent en devenir de l’Amazon Echo.
Google Assistant : une version améliorée de « Google Now«
Il s’agit donc d’un nouvel assistant personnel qui propose, par rapport à Google Now, une différence notable : il est question ici de pouvoir vraiment dialoguer. Google ne veut plus simplement donner des réponses mais pouvoir créer de vrais échanges. L’exemple donné par Sundar Pichai sera celui du cinéma. L’utilisateur demande les films à l’affiche puis dit qu’il veut y aller avec ses enfants, l’assistant va donc orienter le contenu pour des films familiaux. Google Assistant vise donc à dépasser la concurrence (Siri, Cortana et consorts). De plus, contrairement à Google Now, Assistant ne vise pas que le mobile…
Google Allo : la nouvelle messagerie
Allo sera donc une nouvelle messagerie… mais ne viendra pas, pour autant, éclipser Hangout. On le considère plutôt comme un concurrent de WhatsApp. Google Allo offrira plusieurs choses intéressantes comme la personnalisation de la police d’écriture, permettra de choisir des images issues de Google Photos et, si c’est voulu, dessiner par-dessus.
Mais là où Allo veut se distancer de ses concurrents, c’est via les algorithmes du nouveau Google Assistant. On retrouvera ainsi des messages suggérés (jusqu’aux emojis !). L’assistant interviendra dans différentes situations, notamment au niveau de la cuisine. Parlez d’une cuisine d’un pays et l’assistant proposera des restaurants, etc. Il sera également possible de le solliciter volontairement en tapant « @Google« . Notez également que l’application profitera d’un chiffrement de bout en bout afin de définir une date d’expiration des conversations.
Google Duo
Enfin, Google a aussi présenté « Duo » qui visera à passer des appels vidéo. Elle vient compléter finalement l’offre de Google Allo. Niveau fonctionnalité, on note la présence de Knock Knock qui permettra de filmer l’appel avant que l’on ne puisse décrocher. Google Duo sera présent aussi bien sous Android que sous iOS dès cet été.