Android 6.0 Marshmallow a commencé son déploiement le 5 octobre dernier. Alors que les nouveautés se comptent sur les doigts d’une main, Google avait également promis, entre autres, une hausse de l’autonomie des terminaux équipés d’au moins 30 %. Certains ont testé quelques outils natifs et ont de bonne surprise mais dans certaines conditions seulement ! Une promesse tenue donc ?
Google ne serait pas le premier à promettre une hausse de ceci et une réduction de cela, sous maintes conditions qu’il est difficile à remplir. Ici, le test peut se faire via deux applicatifs natifs : Doze et App Standby. Doze s’active si, et seulement si, le système est stationnaire, que l’écran n’est pas allumé et que le device n’est pas branché sur le secteur. Sans surprise, plusieurs services auront une utilisation restrictive (réseau interrompu, report des alarmes, etc.). Pendant ce temps de semi-repos, l’appareil réalise une maintenance avec des phases en mode « doze » qui vont être très fréquentes pour finalement s’espacer jusqu’à la fin du test. Pour l’application App Standby, son but est d’analyser la fréquence d’activité des applications pour savoir s’il est nécessaire de les mettre en veille ou non. De nouveau, quelques conditions : pas d’application lancée, ni de tâche en fond et l’applicatif se focalise sur les applications qui ne proposent pas de notifications.
Pour jauger l’autonomie d’un appareil (ici un Nexus 5 de 2013) sous Android 6.0 Marshmallow, nos confrères de Clubic ont appliqué des tests avec ces deux applications, mais aussi un benchmark, sur la dernière version de l’OS mais aussi sur Android 5.0 Lollipop pour établir un point de comparaison significatif (ou non). Les deux téléphones (chacun avec l’une des versions d’Android) ont été configuré de façon similaire. Le résultat est manifeste : l’on obtient plus de 30 % de gain avec la version 6.0. Le Nexus, sous Lillipop, tiendrait 27 h 35 et 27 h 58 quand celui sous Marshamallow tiendrait entre 36 h 26 et 38 h 17. Cela fait donc un gain de 30 à un peu plus de 38 %. Mais notons que cela est d’autant plus vrai quand il s’agit d’un usage normal (les chiffres estiment que moins de 30 % des Français utilisent leur téléphone plus de deux heures par jour).
Qu’en est-il lors d’une utilisation intensive ? Un test benchmark (PC Mark) montre que la différence est nettement moins marquée. Le test effectué par nos collègues indique une différence de seulement six minutes (4h46 pour Lollipop et 4h40 pour Marshmallow). L’optimisation touche ainsi la pratique passive de son terminal et ne satisfera donc pas vraiment l’accroc qui pianote sur son mobile du matin au soir. Amélioration, oui, mais, dans des conditions bien précises.